Du 04 au 14 juillet 2015 a eu lieu la colo alpi VOL dans le massif des écrins proposé par Étienne, le chevronné. Le lieu de rassemblement était le camping d’Ailefroide, les amateurs de montagne du club étaient invités à venir partager leur passion. En fonction des envies de chacun, un programme est décidé au jour le jour, bloc, couenne, grandes voies ou courses d’alpi, il y a beaucoup de possibilités dans ce secteur.

Nous étions 6/7 motivés pour suivre Étienne, il y avait des débutants, des expérimentés et des confirmés. Sachant qu’à nos côtés au camping se déroulait un stage d’alpi organisé par le CR. Nous avons pu alors échanger des idées de courses et de programmes.

Comme on ne vient pas dans ce massif pour faire du bloc ou même de la couenne, et que la colo s’appelle colo alpi, la semaine a été tournée vers les sommets. Trois belles courses ont été réalisées :

1ère course : Les Agneaux

Une première sur le dimanche et le lundi, objectif « Les Agneaux », 3600 mètres environ (départ 1800m au niveau du Pré de Mme Carle).

Course mêlant neige et rocher. Le dimanche nous sommes monter au refuge du Glacier Blanc (2H et 700 m de dénivelé) pour faire un bivouac (belle étoile) sympa. Levés le lendemain à 4H, nous sommes partis aux environs de 5H vers le sommet qui a été atteint vers 9H30.

Après une bonne pause pour profiter de la vue, la descente s’est faite tranquillement, la course s’est terminée vers 15H par une bonne petite mousse du coin à l’auberge du pré de Madame Carle.

2ème course : Pic Coolidge par le glacier noir et le col de la Temple


Après une journée d’escalade en grande voie (enfin, après une grande voie le mardi), la deuxième course était programmée sur les deux journées du mercredi et du jeudi. L’objectif était cette fois-ci le pic Coolidge (3750m) par le col de la Temple. Avec un bivouac juste en dessous du col, à 3200m.

Départ vers 11H du pré de Mme Carle, direction le glacier noir, que l’on a remonté tranquillement.

Arrivée au bout de celui-ci, l’itinéraire c’est un peu compliqué avec un passage en rocher instable pas très long, mais un peu stressant. Nous nous sommes finalement extirpé de cela pour découvrir notre aire de bivouac constituée d’un champ de cailloux.

Heureusement, nos prédécesseurs avaient bien préparé le terrain avec de bons murs de pierres pour s’abriter du vent et une recherche de cailloux plats pour la literie. Ambiance vraiment particulière seuls à 6 dans cette montagne, repas et nuit atypiques mais super sympas.

La montée vers le sommet a été une formalité, depuis le haut, nous avions un joli point de vue sur la première course (les agneaux), sur Ailefroide et le Dôme des écrins.

La descente n’était pas difficile mais longue, surtout la partie pierrier sur le glacier noir, quelques petites crevasses nous ont aussi ralenti.

3ème course : traversée du Pelvoux par le couloir Coolidge


La dernière course a été réalisée sur le vendredi et le samedi, tour du massif du Pelvoux, via le refuge du Pelvoux, le couloir Coolidge et la descente sur le glacier des violettes. Nous sommes partis du camping (1500m d’altitude) en début d’après midi pour trois heures de marche vers le refuge situé à 2700 m. Montée rude sur la fin mais agréable. L’accueil au refuge était parfait, après une petite bière en apéritif, nous avons bien mangé (pain maison …) et bien dormi.

Réveil à 2H45 (rude aussi), pour la montée de nuit vers le couloir Coolidge. Malgré un petit souci d’itinéraire (repérage pas évident de nuit), nous avons chaussé les crampons pour le fameux couloir : une pente de 40/45° sur 300 m environ. Nous y avons passé un bon petit moment, le couloir est assez raide physiquement (manque de souffle à cette altitude, il faut aussi de bonnes jambes).

Une fois le couloir terminé, il reste une petite montée pour arriver à la pointe Puiseux (3943m) sommet de cette course. La vue est imprenable sur tout le massif et magnifique.

Après une petite restauration sommitale, nous avons attaqué la descente par le glacier des violettes : superbe ! ce glacier est très crevassé et l’itinéraire de descente pas aisé.

Nous avons même du faire un rappel sur une barre de sérac, au dessus d’une crevasse, aucun autre moyen de passer : un guide était passé le matin même pour placer un corps mort (une simple planche) sur un bourrelet neigeux du haut du sérac, une corde était reliée à celle-ci et permettait d’installer le rappel. La descente n’était pas longue mais vraiment atypique.

La suite de la descente, avec 5 rappels de 50 m, a pris du temps (deux cordées allongent la durée de chaque rappel), mais n’était pas désagréable car sur terrains variés. La fin de cette course se passe sur les vires d’Ailefroide, itinéraire pas difficile mais il faut être prudent avec la fatigue accumulée. Nous ne sommes arrivé au camping (notre point de départ) qu’à 16H environ, avec un départ vers les 3H30-4H du matin, la journée a été longue.

La dernière journée de la colo a été verticale, avec une grande voie d’escalade en terrain d’aventure sur les arêtes de la Bruyère, grande classique du massif des Cerces.

En résumé, ce fût une grande cuvée pour la colo alpi VOL, conséquence du beau temps que l’on a apprécié toute la semaine, et des conditions de neige suffisamment bonnes pour permettre toutes sortes de courses. 3 courses et 2 ou 3 sorties grimpes sur 7 jours, nous n’avons pas perdu notre temps. nous n’avons pas vu la semaine passer.

Le petit groupe s’est bien entendu, le « chef » a conduit tout cela d’une main de maître : une bien belle expérience.

Si cela vous intéresse la colo alpi a lieu tous les ans, n’hésitez pas, vous ne le regretterez pas.

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